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Objet des MotsPaul Eluard

Une nouvelle surface sensiblement nulle
Fort bien accueillie
A parcourir en été
Sans trop penser
Aux perles bleues parmi des oreilles emplumées
Dans le champ d’une loupe.
La balle
Qui n’est pas viable
Glisse le long du bras
Sans faire mal
Comme un plaisir indispensable
Comme une épreuve reproduite trop souvent
Par temps de rêve.
A la dernière extrémité
Un ancien feu de dixième ordre
Frappe à coups redoublés une mésange sanguinaire
Minuscule étonnée avide de ses semblables
De la pierre entassée
La pauvre bête va s’éteindre.
II faut bien s’avouer
Qu’il n’y a pas un seul élément
Etranger à la précipitation des carillons établis
Ni des mets en bon état
Qui falsifient le cours des catastrophes.
Une très belle fleur
Entièrement décomposée
Sort de la correction du zootrope
Comme un rire qui atteint le corps tout entier
Sans bouger.

Paul Eluard

Lectures : 3
Publié dansPaul EluardPoètes

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