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Obscur vallon, montagne sourcilleuseSimeon-Guillaume De La Roque

Obscur vallon, montagne sourcilleuse
Qui vers Phoebus tient opposé le dos,
Nuit solitaire, hôtesse du repos,
Démons voisins de l’onde stygieuse,

Rocher pierreux, et vous caverne hideuse
Où les lions et les ours sont enclos,
Hiboux, corbeaux, augures d’Atropos,
Le seul objet d’une âme malheureuse,

Triste désert du monde abandonné,
Je suis esprit à grand tort condamné
Aux feux, aux cris d’un Enfer ordinaire,

Et viens à vous pour lamenter mon sort,
Fléchir le Ciel, ou, s’il ne se peut faire,
Mouvoir l’Enfer, les Parques, et la Mort.

Recueil : Amours de Phyllis

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Publié dansPoètesSimeon-Guillaume De La Roque

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