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Océan IndienValery Larbaud

Oh, la nuit d’été tropical 1
Des atolls d’étincellements émergeant d’abîmes
bleuâtres

I

Le

Crucero flamboyant

I

Oh, m’étendre sur le pont d’un grand navire

En route vers l’Insulinde,

Nu, et béer à l’infini béant sur moi. (Mon cœur d’enfant abandonné, ô cher malade,

Mon cœur serait content de ta main à presser,

Dans cette ombre en feu des nuits Éblouissantes où je voudrais pouvoir m’envoler.)

Sur les navires d’autrefois, tout pavoises,

Dont la poupe était un palais aux cents fenêtres dorées,

Et que surmontait un

Himalaya de toiles,

On n’avait pas, ininterrompue, cette palpitation des
étoiles,

Cette vision de la

Création, immensément

Silencieuse — sur la tête, tout déroulé, le firmament.

Je désire un matin de printemps, un peu grisâtre, dans
la chambre d’hôtel,
La fenêtre ouverte en coin sur la rue de

Noailles, à l’air frais,
Et voir là-bas (cinq heures, pas encore de tramways)

Le calme

Vieux

Port et les bateaux du

Château d’If.

Valery Larbaud
Mer

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Publié dansPoètesValery Larbaud

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