On voit mourir toute chose animée,
Lors que du corps l’âme subtile part.
Je suis le corps, toi la meilleure part :
Où estu donc, ô âme bienaimée ?
Ne me laissez par si long temps pâmée,
Pour me sauver après viendrais trop tard.
Las ! ne mets point ton corps en ce hasard :
Rendslui sa part et moitié estimée.
Mais fais, Ami, que ne soit dangereuse
Cette rencontre et revue amoureuse,
L’accompagnant, non de sévérité,
Non de rigueur, mais de grâce amiable,
Qui doucement me rende ta beauté,
Jadis cruelle, à présent favorable.
Sonnets
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