Aller directement au contenu

Plus de versLouise Colet

Non, plus de vers, jamais ; ce monde où tout s’altère,
Ma muse, a fait pâlir ton front pudique et saint,
Ton aile s’est brisée en touchant à la terre :
Comme un oiseau blessé cache-toi dans mon sein.

Non, plus de vers, jamais, car les vers sont des larmes
Qui brûlent en tombant le cœur qui les forma,
Et les indifférents ne trouvent pas de charmes
A savoir de ce cœur qu’il souffrit, qu’il aima.

Vous qui venez sourire et pleurer dans mon livre,
Illusions d’un jour, beaux rêves que j’aimais,
A ce monde étranger en tremblant je vous livre,
Et je vous dis adieu ! Non, plus de vers, jamais !

Lectures : 0
Publié dansLouise ColetPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *