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Poème jardinierLouise de Vilmorin

Dans les jardins, le vent sauvage

Berce des fleurs aux noms latins.

Dans les jardins, sous les ombrages,

La nuit est verte le matin.
L’abeille dans la fleur sauvage

Prend le sucre de son festin.

Le ruisseau roule des images

Dont les yeux ne sont pas éteints.
La branche et le fruit sont sauvages.

L’oiseau volette et le nuage

Avec le soir change de teint.
Et les parfums sont des sauvages,

Savants à parler le langage

Des lieux où naquit leur destin.
1967

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Publié dansLouise de VilmorinPoètes

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