Me revient
l’image que vous savez
celle de Celui de Nazareth
dans ce lieu d’un lieu
qu’on appelait Palestine
quand il murmura entre lui
et … (Continuer)
Laisser un CommentaireUne sélection de poèmes d’Abdellatif Laâbi, voix majeure de la poésie maghrébine, fondateur de Souffles (1966), né à Fès en 1942, exilé à Paris depuis 1985.
Me revient
l’image que vous savez
celle de Celui de Nazareth
dans ce lieu d’un lieu
qu’on appelait Palestine
quand il murmura entre lui
et … (Continuer)
Laisser un CommentaireL’homme qui ne savait
s’il fallait rire ou pleurer
à la sortie de la citadelle d’exil
était debout dans sa chambre
accoudé à l’appui de … (Continuer)
Laisser un CommentaireBonjour soleil de mon pays
qu’il fait bon vivre aujourd’hui
que de lumière
que de lumière autour de moi
Bonjour terrain vague de ma promenade… (Continuer)
Laisser un CommentaireCe bout de route devant moi plus proche de la nuit la vraie, la véridique l’incontournable
Je ralentis le pas
Je fais semblant d’admirer le … (Continuer)
C’est simple
nous ne voulons pas acquérir la lune
pour organiser des orgies lugubres
qui nous fassent oublier des crimes
que nous n’avons pas commis… (Continuer)
Laisser un CommentaireLe poète arabe
se met devant sa table rase
s’apprête à rédiger son testament
mais il découvre qu’il a perdu
l’usage de l’écriture
Il a … (Continuer)
Laisser un CommentaireUn martyr
puis un autre, puis un autre
La mort a pris place dans nos rangs
Elle choisit à sa guise
les meilleurs d’entre nous, … (Continuer)
Laisser un CommentaireLa prison est lieu sûr
mécanique de haute précision
agencée pour faire retourner à l’état de fœtus
le « pensionnaire »
briser l’échiné
involuer la … (Continuer)
Laisser un CommentaireMon fils aimé
j’ai reçu ta lettre
Tu me parles déjà comme une grande personne
tu insistes sur tes efforts à l’école
et je sens … (Continuer)
Laisser un CommentaireJe vous prendrai par la main et nous sortirons de la caverne. Je vous imagine sans couleur. Je ne sais si vous êtes homme ou … (Continuer)
Laisser un CommentaireCe matin
après une longue claustration
on m’a permis de faire la promenade
quinze minutes
dans un couloir terrain vague
jonché de débris de verre… (Continuer)
Laisser un CommentaireAmis
qui êtes devenus
un de ces foyers de clarté
qui m’aident à me défendre
contre les tenailles de la nuit
Vous qui êtes venus … (Continuer)
Laisser un CommentaireParfois
oh si rarement
tu n’en pouvais plus
du tourbillon du quotidien
de l’érosion du travail
visible et invisible
de ce vide qui s’élargit autour … (Continuer)
Laisser un Commentairemeurt tout cerveau rapiécé le long des cryptes meurt
meurt logos des cités
broyée dans les rides sans le secours des mains meurt cerveau de … (Continuer)
Laisser un CommentaireLas de crier pour dire
il murmura
sous le manteau du délire :
Muraille
muraille des mots
Nous tous artisans de cette muraille
quand voilà… (Continuer)
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