Cela fera bientôt quatre ans on m’arracha à toi
à mes camarades
à mon peuple on me ligota
bâillonna
banda les yeux on interdit mes … (Continuer)
Laisser un CommentaireUne sélection de poèmes d’Abdellatif Laâbi, voix majeure de la poésie maghrébine, fondateur de Souffles (1966), né à Fès en 1942, exilé à Paris depuis 1985.
Cela fera bientôt quatre ans on m’arracha à toi
à mes camarades
à mon peuple on me ligota
bâillonna
banda les yeux on interdit mes … (Continuer)
Laisser un CommentaireLes larmes montent
aux yeux du sphinx
tant l’énigme a tué
L’eau cherche le désert
qui la fuit
soif de l’eau inconstance du désert
Toute … (Continuer)
Laisser un CommentaireTu es venue
au plus fort de la tourmente
Tu t’es avancée vers la grille
nos sourires
nos paroles de bienvenue
s’entremêlèrent
deux torches tournoyant … (Continuer)
Laisser un CommentaireJe n’ai pas changé depuis la dernière fois
Si la pénombre
pouvait douter d’elle-même
Si je pouvais dénouer
une seule énigme
de l’océan de mes … (Continuer)
Laisser un Commentaire(extraits)
J’ai appris à lire et à écrire
J’ai appris à lire et à écrire pour mon malheur
Que disait le texte
gribouillé dans la … (Continuer)
Laisser un CommentaireSoudain, la vie
l’etonnement de la mer
De quelle fêlure l’errance
de quelle écharde
l’origine infinie qui se dérobe ?
Devant toi
la mer
son … (Continuer)
Laisser un CommentaireLos Moros ! Los Moros !
C’était l’épopée d’Abd el-Krim
On désignait aux petits soldats espagnols
les rebelles enturbannés
circoncis infidèles
sauvages refusant le baptême… (Continuer)
Laisser un CommentaireCent fois j’ai voulu écrire un poème
cent fois je me suis arrêté au premier mot
et j’ai commencé à vivre le poème
en imagination… (Continuer)
Laisser un CommentaireLes hommes ne sont pas le produit d’une usine
même celle de Dieu
Ils se créent eux-mêmes
par le travail, la lutte, l’imagination
et l’amour… (Continuer)
Laisser un CommentaireTon nom peu importe
Dame-des-Douleurs dans l’absence torride
se dénudant
à l’aube incorruptible
fulgurante comme le sein impétueux de l’aimée
Peu importe ton nom
terre … (Continuer)
Laisser un CommentairePour mille et un enfants
effacés
d’un trait de haine
à l’aube muette
des peuples fous de parole
Pour mille et un enfants
jetés
dans … (Continuer)
Laisser un CommentaireLe cheval hennit
au fond de la vieille ruelle
Son cri monte par les escaliers
pousse la porte de la terrasse
et fuse dans le … (Continuer)
Laisser un CommentaireIl m’enveloppait de son strabisme
Son regard semblait balayer quelque objectif
derrière mon dos
à ma droite
dans un amoncellement de chiffons sales
à mes … (Continuer)
Laisser un CommentaireIls étaient sept
dans le quartier des condamnés à mort
Tous donnaient
Le numéro 7782 luttait contre un cauchemar
C’était la même scène qui revenait … (Continuer)
Laisser un CommentaireMon aimée
j’ai devant moi ton poème
Je l’ai lu je ne sais combien de fois
au retour de la visite
lorsque ta présence
ta … (Continuer)
Laisser un CommentaireDans chaque cellule (nid d’humidité
cagibi de dressage)
un prisonnier et son monde
se sont évadés pour
un temps (ici, l’évasion n’est pas affaire légère)… (Continuer)
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