Le soleil boite.
La ville est de guingois comme un voleur
blessé au ventre.
Une statue équestre
perd son héros, général à moustache.
Un employé … (Continuer)
Laisser un CommentaireUne sélection de poèmes d’Alain Bosquet (1919-1998), poète franco-russe né à Odessa, m. à Paris. Découvrez l’œuvre de cet écrivain majeur du XXe siècle, entre lyrisme et modernité.
Le soleil boite.
La ville est de guingois comme un voleur
blessé au ventre.
Une statue équestre
perd son héros, général à moustache.
Un employé … (Continuer)
Laisser un CommentaireJ’ai congédié
le lilas blanc, l’oasis, la colline,
la rivière qui coule et qui ne coule plus,
et j’ai fait mes adieux
à l’aurore, aux … (Continuer)
Laisser un CommentaireDevant ce corps qui fut à moi, serein, cireux
— personne, à mon avis, n’allumera les sans vantardise ni reproche,
je dirai quelques phrases :… (Continuer)
Laisser un CommentaireVous mourrez quatre fois.
D’abord vos cartilages
Et vos chairs pourriront : n’importe quand, ce soir
Ou dimanche à midi.
Vos rimes — c’est dommage … (Continuer)
Je crois que tout est prêt.
J’ai passé à la chaux
les murs de l’antichambre.
J’ai débranché le téléphone.
J’ai vidé la corbeille :
lettres … (Continuer)
Laisser un CommentaireAi-je le droit de m’accepter ?
Un seul caillou me justifie.
Un vent me dit que je mérite un jour d’été.
Une photographie
me chuchote … (Continuer)
Laisser un CommentaireSalut
Villon,
avec ta gueule d’assassin
que tu nous as cachée.
Salut
Ronsard,
et ta barbiche où se disputent
les charançons.
Salut
Racine, et ta … (Continuer)
Une première fois, il écrit le mot « mort » :
il est terrorisé.
Une deuxième fois, il écrit le mot « mort »
il … (Continuer)
Laisser un CommentaireUne désinvolture,
comme pour dire : «
Excusez-moi,
si mon cadavre vous dérange ;
j’aurais dû, je suppose,
mourir ailleurs. »
Une légèreté,
comme si, … (Continuer)
Laisser un CommentaireJ’ai couru les putains, les bouges, les comètes, les marquises bon teint et les lunes replètes qui par douze et par cent sur le trottoir … (Continuer)
Laisser un CommentaireToute une vie qui soudain se résume
à quelque manuscrit !
L’espoir et la rancœur, la gloire et l’amertume
que l’on a désappris,
pour un … (Continuer)
Laisser un CommentaireJe ne veux pas d’amis : je n’ai que des clients
et quelques fournisseurs.
Les écrivains, je les déteste, en souriant.
Je n’ai pour âmes … (Continuer)
Laisser un CommentaireQuelle attitude, s’imposer !
Tu t’interroges.
Combien sont-ils, ces vieux toi-mêmes sous ta peau ?
Es-tu sept cents ?
Tu te renvoies, tu te limoges, … (Continuer)
L’azur habite sous l’azur,
là où les orques viennent lui parler.
La terre a ses musiques
à travers blés, à travers bois.
L’océan a promis, … (Continuer)
Laisser un Commentairepour
Robert
F.
Roeming
Je trouve le néant très confortable :
j’éprouve le bien-être
entre ses murs qui vagabondent,
ses toits qui s’ouvrent
pour inviter … (Continuer)
Laisser un CommentaireJe n’ai pas disparu
car il suffit de se pencher sur la rivière :
ce sont mes mots qu’elle chuchote
avec douceur, les nuits de … (Continuer)
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