Dans la lente douceur d’un soir des derniers jours
La ville haletante exhale ses fumées.
Frère de nonchaloir, le fleuve aux eaux lamées
Roule un … (Continuer)
Découvrez la richesse de la poésie française
Une sélection de poèmes d’Albert Samain (1858-1900), figure majeure du symbolisme français. Découvrez l’œuvre de ce poète lillois à travers nos plus beaux textes choisis.
Dans la lente douceur d’un soir des derniers jours
La ville haletante exhale ses fumées.
Frère de nonchaloir, le fleuve aux eaux lamées
Roule un … (Continuer)
Premiers soirs de printemps : tendresse inavouée…
Aux tiédeurs de la brise écharpe dénouée…
Caresse aérienne… encens mystérieux…
Urne qu’une main d’ange incline au bord … (Continuer)
Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l’air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d’un … (Continuer)
Mon enfance captive a vécu dans des pierres,
Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon,
L’usine en feu dévore un peuple moribond.
Et … (Continuer)
Pâle comme un matin de septembre en Norvège,
Elle avait la douceur magnétique du nord ;
Tout s’apaisait près d’elle en un tacite accord,
Comme … (Continuer)
Le soir tombe ; la nuit millénaire descend…
Sur le temple écroulé pullulent les théâtres ;
Et les villes de feu, les villes idolâtres
Brûlent … (Continuer)
Ce soir, ta chair malade a des langueurs inertes ;
Entre tes doigts fiévreux meurent tes beaux glaïeuls ;
Ce soir, l’orage couve, et l’odeur … (Continuer)
Amymone en ses bras a pris sa tourterelle,
Et, la serrant toujours plus doucement contre elle,
Se plaît à voir l’oiseau, docile à son désir, … (Continuer)
La famille nombreuse, et par les dieux comblée,
Tout autour de la table est encor rassemblée :
Elyone au long col, Lydie aux seins naissants, … (Continuer)
Pour apaiser l’enfant qui, ce soir, n’est pas sage,
Églé, cédant enfin, dégrafe son corsage,
D’où sort, globe de neige, un sein gonflé de lait. … (Continuer)
Polybe, le vieillard aux secrets merveilleux,
Que cent ans de sagesse ont fait semblable aux dieux,
Assis près de Clydès le pâtre sur la mousse, … (Continuer)
Le silence descend en nous,
Tes yeux mivoilés sont plus doux ;
Laisse mon coeur sur tes genoux.
Sous ta chevelure épandue
De ta robe … (Continuer)
C’est un soir tendre comme un visage de femme.
Un soir étrange, éclos sur l’hiver âpre et dur,
Dont la suavité, flottante au clairobscur,
Tombe … (Continuer)
Larmes aux fleurs suspendues,
Larmes de sources perdues
Aux mousses des rochers creux ;
Larmes d’automne épandues,
Larmes de cors entendues
Dans les grands bois … (Continuer)
L’amour, dont l’autre nom sur terre est la douleur,
De ton sein fit jaillir une source écumante,
Et ta voix était triste et ton âme … (Continuer)
Mon coeur est comme un Hérode morne et pâle,
Un Salomon somptueux, triste et puissant
Qui suit d’un oeil magnifique et languissant
Les ballets infinis … (Continuer)