Le silence descend en nous,
Tes yeux mi-voilés sont plus doux ;
Laisse mon cœur sur tes genoux.
Sous ta chevelure épandue
De ta robe … (Continuer)
Une sélection de poèmes d’Albert Samain (1858-1900), figure majeure du symbolisme français. Découvrez l’œuvre de ce poète lillois à travers nos plus beaux textes choisis.
Le silence descend en nous,
Tes yeux mi-voilés sont plus doux ;
Laisse mon cœur sur tes genoux.
Sous ta chevelure épandue
De ta robe … (Continuer)
Et ce soirlà, je ne sais,
Ma douce, à quoi tu pensais,
Toute triste,
Et voilée en ta pâleur,
Au bord de l’étang couleur
D’améthyste.… (Continuer)
Tout dort. Le fleuve antique entre ses quais de pierre
Semble immobile. Au loin s’espacent des beffrois.
Et sur la cité, monstre aux écailles de … (Continuer)
L’air est trois fois léger. Sous le ciel trois fois pur,
Le vieux bourg qui s’effrite en ses noires murailles
Ce clair matin d’hiver sourit … (Continuer)
Devant la mer, un soir, un beau soir d’Italie,
Nous rêvions… toi, câline et d’amour amollie,
Tu regardais, bercée au cœur de ton amant,
Le … (Continuer)
Puisqu’il n’est point de mots qui puissent contenir,
Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire,
Qu’un archet pur s’élève et chante, solitaire,… (Continuer)
L’heure comme nous rêve accoudée aux remparts.
Penchés vers l’occident, nous laissons nos regards
Sur le port et la ville, où le peuple circule,
Comme … (Continuer)
Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous
Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux
L’adieu des feuilles d’or parmi la … (Continuer)
Une heure sonne au loin. Je ne sais où je vais.
Oh ! J’ai le coeur si plein de toi, si tu savais !
Je … (Continuer)
Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l’air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d’un … (Continuer)
Mon cœur est un beau lac solitaire qui tremble,
Hanté d’oiseaux furtifs et de rameaux frôleurs,
Où le vol argenté des sylphes bleus s’assemble
En … (Continuer)
Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini…
Immobile sur les coussins brodés, j’évoque
L’enchantement … (Continuer)
Nos sens, nos sens divins sont de beaux enfants nus
Jouant aux vagues d’or des vieilles mers païennes,
Innocents, radieux, ivres, les deux mains pleines… (Continuer)
Le ciel pleure ses larmes blanches
Sur les jours roses trépassés ;
Et les amours nus et gercés
Avec leurs ailerons cassés
Se sauvent, frileux, … (Continuer)
Mon coeur, tremblant des lendemains,
Est comme un oiseau dans tes mains
Qui s’effarouche et qui frissonne.
Il est si timide qu’il faut
Ne lui … (Continuer)
C’est un beau soir couleur de rose et d’ambre clair.
Le temple d’Adonis, en haut du promontoire,
Découpe sur fond d’or sa colonnade noire ;… (Continuer)