À Théodore de Banville.
Tête penchée,
Œil battu,
Ainsi couchée
Qu’attends-tu ?
Sein qui tressaille,
Pleurs nerveux,
Fauve broussaille
De cheveux,
Frissons de cygnes
Sur … (Continuer)
Une sélection de poèmes de Charles Cros (1842-1888), poète inventeur parisien. Découvrez ses œuvres uniques mêlant science et poésie, du Coffret de santal aux innovations phonographiques.
À Théodore de Banville.
Tête penchée,
Œil battu,
Ainsi couchée
Qu’attends-tu ?
Sein qui tressaille,
Pleurs nerveux,
Fauve broussaille
De cheveux,
Frissons de cygnes
Sur … (Continuer)
I.
Loin du bal, dans le parc humide
Déjà fleurissaient les lilas ;
Il m’a pressée entre ses bras.
Qu’on est folle à l’âge timide … (Continuer)
À Leconte de Lisle.
Quel est le but de tant d’ennuis ?
Nous vivons fiévreux, haletants,
Sans jouir des fleurs au printemps,
Du calme des … (Continuer)
Je te rencontre un soir d’automne,
Un soir frais, rose et monotone.
Dans le parc oublié, personne.
Toutes les chansons se sont tues :
J’ai … (Continuer)
Inscriptions cunéiformes,
Vous conteniez la vérité ;
On se promenait sous des ormes,
En riant aux parfums d’été ;
Sardanapale avait d’énormes
Richesses, un peuple … (Continuer)
À Démètre Perticari.
Des parfums, des fleurs, des schalls, des colliers
Dans un château vaste.
Des amants heureux sur tous les paliers,
Gens de haute … (Continuer)
Voici venir le printemps vague
Je veux être belle. Une bague
Attire à ma main ton baiser.
Aimemoi bien ! Aimemoi toute
Surtout jamais, jamais … (Continuer)
Sonnet.
Je sens la bonne odeur des vaches dans le pré ;
Bétail, moissons, vraiment la richesse étincelle
Dans la plaine sans fin, sans fin, … (Continuer)
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril,
Moqueuse au moucheron subtil
Ma pensée est une églantine ;
Si parfois tremble son pistil… (Continuer)
Je n’ai pas d’ami,
Ma maîtresse est morte.
Ce n’est qu’à demi
Que je le supporte.
Peut-on vivre seul ?
Mon désir qui dure
Retrousse … (Continuer)
À ma mère.
La blessée est contre un coussin
Trempé du sang de la blessure
Qu’elle porte au-dessous du sein.
Qu’elle est blanche ! Le … (Continuer)
Sidonie a plus d’un amant,
C’est une chose bien connue
Qu’elle avoue, elle, fièrement.
Sidonie a plus d’un amant
Parce que, pour elle, être nue… (Continuer)
Né dans quelque trou malsain
D’Auvergne ou du Limousin,
Il bêche d’abord la terre.
Humble, sans désir, sans but ;
C’est le modeste début
Du … (Continuer)
À Henri Mercier.
Avec les fleurs, avec les femmes,
Avec l’absinthe, avec le feu,
On peut se divertir un peu,
Jouer son rôle en quelque … (Continuer)
A Henry Cros.
Au bord du chemin, contre un églantier,
Suivant du regard le beau cavalier
Qui vient de partir, Elle se repose,
Fille de … (Continuer)
À J. Keck.
Ma belle amie est morte,
Et voilà qu’on la porte
En terre, ce matin,
En souliers de satin.
Elle dort toute blanche,… (Continuer)
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