Je suis l’halluciné de la forêt des Nombres,
Le front fendu, d’avoir buté,
Obstinément, contre leur fixité.
Arbres roides dans le sol clair
Et ramures … (Continuer)
Une sélection de poèmes d’Émile Verhaeren (1855-1916), poète belge flamand d’expression française, né à Saint-Amand (Anvers), mort à Rouen. Découvrez son œuvre unique.
Je suis l’halluciné de la forêt des Nombres,
Le front fendu, d’avoir buté,
Obstinément, contre leur fixité.
Arbres roides dans le sol clair
Et ramures … (Continuer)
L’immobile beauté
Des soirs d’été,
Sur les gazons où ils s’éploient,
Nous offre le symbole
Sans geste vain, ni sans parole,
Du repos dans la … (Continuer)
Dans la maison où notre amour a voulu naître,
Avec les meubles chers peuplant l’ombre et les coins,
Où nous vivons à deux, ayant pour … (Continuer)
S’il était vrai
Qu’une fleur des jardins ou qu’un arbre des prés
Pût conserver quelque mémoire
Des amants d’autrefois qui les ont admirés
Dans leur … (Continuer)
Sur ce roc carié que fait souffrir la mer,
Quels pas voudront monter encor, dites, quels pas ?
Dites, seraije seul enfin et quel long … (Continuer)
Laisser un CommentaireOh ces larges beaux jours dont les matins flamboient !
La terre ardente et fière est plus superbe encor
Et la vie éveillée est d’un … (Continuer)
Au soir tombant, lorsque déjà l’essor
De la vie agitée et rapace s’affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d’ombre épaisse,
Le quartier … (Continuer)
Non plus parce qu’il vit d’angoisse et de souffrance,
Mais parce qu’à chaque heure il crée une espérance,
L’âpre univers est plein de foi.
Il … (Continuer)
Les grand’routes tracent des croix
A l’infini, à travers bois ;
Les grand’routes tracent des croix lointaines
A l’infini, à travers plaines ;
Les grand’routes … (Continuer)
Chaque heure, où je songe à ta bonté
Si simplement profonde,
Je me confonds en prières vers toi.
Je suis venu si tard
Vers la … (Continuer)
L’absurdité grandit comme une fleur fatale
Dans le terreau des sens, des coeurs et des cerveaux ;
En vain tonnent, làbas, les prodiges nouveaux ;… (Continuer)
Ô le calme jardin d’été où rien ne bouge !
Sinon làbas, vers le milieu
De l’étang clair et radieux,
Pareils à des langues de … (Continuer)
L’infini tout entier transparaît sous les voiles
Que lui tissent les doigts des hivers radieux
Et la forêt obscure et profonde des cieux
Laisse tomber … (Continuer)
Je vis l’Ange gardienne en tel jardin s’asseoir
Sous des nimbes de fleurs irradiantes
Et des vignes comme en voussoir ;
Auprès d’elle montaient des … (Continuer)
L’hiver, quand on fermait,
A grand bruit lourd, les lourds volets,
Et que la lampe s’allumait
Dans la cuisine basse,
Des pas se mettaient à … (Continuer)
Les baisers morts des défuntes années
Ont mis leur sceau sur ton visage,
Et, sous le vent morne et rugueux de l’âge,
Bien des roses, … (Continuer)