Catégorie : Emile Verhaeren

Je suis celui des pourritures grandioses
Qui s’en revient du pays mou des morts ;
Celui des Ouests noirs du sort
Qui te montre, làbas, … (Continuer)

Groupes de travailleurs, fiévreux et haletants,
Qui vous dressez et qui passez au long des temps
Avec le rêve au front des utiles victoires,
Torses … (Continuer)

Dalles au fond des lointains clairs et lacs d’opales,
Pendant les grands hivers, lorsque les nuits sont pâles
Et qu’un autel de froid s’éclaire au … (Continuer)

Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière
Et l’élan fou de cette âme éperdue,
Pour que, plongée en leur douceur et leur … (Continuer)

Les complaintes qu’on va chantant par la grand’route
Avec leurs vieux refrains de banal désespoir,
Avec leurs mots en panne et leur rythme en déroute,… (Continuer)

Avec colère, avec détresse,
Avec ses refrains de quadrilles,
Qui sautèlent sur leurs béquilles,
L’orgue canaille et lourd,
Au fond du bourg,
Moud la kermesse.… (Continuer)

Veuves debout au long des mers,
Les tours de Lisweghe et de Furnes
Pleurent, aux vents des vieux hivers
Et des automnes taciturnes.

Elles règnent … (Continuer)

Et par le traître écho des horizons plongeurs,
Et par l’antique appel des sybilles lointaines,
Et par les audelà mystérieux des plaines,
Un soir, se … (Continuer)

A pleine voix midi s’exaltant au dehors
Et les champs reposant les nones sont chantées,
Dans un balancement de phrases répétées
Et hantantes, comme un … (Continuer)

Après avoir lavé les puissants mufles roux
De ses vaches, curé l’égout et la litière,
Troussé son jupon lâche à hauteur des genoux,
Ouvert, au … (Continuer)

Soisnous propice et consolante encor, lumière,
Pâle clarté d’hiver qui baignera nos fronts,
Quand, tous les deux, l’aprèsmidi, nous nous rendrons
Respirer au jardin une … (Continuer)

Soir de juillet torride et sec.
Serrant le bois sonore au creux de son épaule,
Un joueur de rebec
S’est lentement assis et joue au … (Continuer)

Le monde est fait avec des astres et des hommes.
Làhaut,
Depuis quels temps à tout jamais silencieux,
Làhaut,
En quels jardins profonds et violents … (Continuer)

Le soir, plein des dégoûts du journalier mirage,
Avec des dents, brutal, de folie et de feu,
Je mords en moi mon propre coeur et … (Continuer)

Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l’eau de poix et de salpêtre
D’un canal droit, marquant sa barre … (Continuer)

Cette plaine sans un chemin
Figure au fond de la vallée
La solitude immaculée
Vierge de tout passage humain.

Presque nue, elle a du mystère,… (Continuer)