Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes,
Parmi l’eau pâle où les vieux murs sont décalqués
Avec des noirs usés d’estampes et d’eauxfortes,… (Continuer)
Découvrez la richesse de la poésie française
Une sélection de poèmes symbolistes de Georges Rodenbach (1855-1898), poète belge né à Tournai, célèbre pour ses œuvres mélancoliques écrites à Paris.
Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes,
Parmi l’eau pâle où les vieux murs sont décalqués
Avec des noirs usés d’estampes et d’eauxfortes,… (Continuer)
L’obscurité, dans les chambres, le soir, est une
Irréconciliable apporteuse de craintes ;
En deuil, s’habillant d’ombre et de linges de lune,
Elle inquiète ; … (Continuer)
L’aquarium, toujours frissonnant, est étrange
Avec son eau qu’on ne sait quoi ride et dérange
Et qui se crispe moins d’un éveil de poissons
Que … (Continuer)
Dans l’angle obscur de la chambre, le piano
Songe, attendant des mains pâles de fiancée
De qui les doigts sont sans reproche et sans anneau,… (Continuer)
La lampe dans la chambre est une rose blanche
Qui s’ouvre tout à coup au jardin gris du soir ;
Son reflet au plafond dilate … (Continuer)
Si tristes les vieux quais bordés d’acacias !
Pourtant, toi qui passais, tu les apprécias
Ces vieux quais où tel beau cygne de l’eau changeante… (Continuer)
Le ciel pleut sans but, sans que rien l’émeuve,
Il pleut, il pleut, bergère ! sur le fleuve…
Le fleuve a son repos dominical ;… (Continuer)
Laisser un CommentaireDimanche : un pâle ennui d’âme, un désoeuvrement
De doigts inoccupés tapotant sourdement
Les vitres, comme pour savoir leur peine occulte ;
Ah ! Ce … (Continuer)
Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches !
Volets fermés, outils au repos, piano
Grêlement tapoté par des doigts sans anneau,
Des … (Continuer)
Dans quelque ville morte, au bord de l’eau, vivote
La tristesse de la vieillesse des maisons
A genoux dans l’eau froide et comme en oraisons … (Continuer)
Douceur du soir ! Douceur de la chambre sans lampe !
Le crépuscule est doux comme une bonne mort
Et l’ombre lentement qui s’insinue et … (Continuer)
Il flotte une musique éteinte en de certaines
Chambres, une musique aux tristesses lointaines
Qui s’apparie à la couleur des meubles vieux…
Musique d’ariette en … (Continuer)
Quelques vieilles cités déclinantes et seules,
De qui les clochers sont de moroses aïeules,
Ont tout autour une ceinture de remparts.
Ceinture de tristesse et … (Continuer)
La ville est morte, morte, irréparablement !
D’une lente anémie et d’un secret tourment,
Est morte jour à jour de l’ennui d’être seule…
Petite ville … (Continuer)
Quand le soir est tombé dans la chambre quiète
Mélancoliquement, seul le lustre émiette
Son bruit d’incontenté dans le silence clos.
Lustre toujours vibrant comme … (Continuer)
Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux,
Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée,
D’un bleu d’ancien pastel, d’un bleu de fleur … (Continuer)