Ma longue nuit les yeux ouverts seul délivré je veille pour ceux qui dorment.
Rendu à l’espace
à l’empire du souffle
bien au-dessus des demeures.… (Continuer)
Découvrez la richesse de la poésie française
Une sélection de poèmes de Jean Tardieu (1903-1995), poète novateur né à Saint-Germain-de-Joux, créateur d’une poésie expérimentale unique dans la littérature française.
Ma longue nuit les yeux ouverts seul délivré je veille pour ceux qui dorment.
Rendu à l’espace
à l’empire du souffle
bien au-dessus des demeures.… (Continuer)
Hier fui la fin le chaos l’indiscernable.
Mais de l’horreur naquit le passage entre les blocs.
Vint le frisson secouant les rafales soubresauts de l’obscur.… (Continuer)
Où t’en vas-ti ?
—
Je né sais pas.
D’où viens-ti ?
—
Je né sais pas non plis !
Où t’es-ti donc, là-bas ou … (Continuer)
Une source — corrompue
Un secret — divulgué
Une absence — pesante
Une éternité — passagère
Des ténèbres — fidèles
Des tonnerres — captifs
Des … (Continuer)
J’appuie et creuse en pensant aux ombres, je passe et rêve en pensant au roc :
Fidèle au bord des eaux volages j’aime oublier sur … (Continuer)
Sa colère sans cause
vieillesse qui se venge
injustes soupçons
je le regarde, il m’observe :
son nez de condottiere
son œil aigu et froid… (Continuer)
Le mort qui est en moi s’impatiente
Il tape dans sa caisse à bras raccourcis
Il voudrait qu’on le montre une dernière fois.
Quant au … (Continuer)
Ici s’ouvre un monde nouveau
démasqué par la fin du jour
Le temps bascule
J’écoute
Je retiens mon souffle.
Une réponse dernière
Un pâle éclat… (Continuer)
Si la vigilance de vivre se relâche, si soudain vous vous retournez,
ftrenez garde à l’horreur a tragédie en chambre
Un instant de silence, le … (Continuer)
Alors alors encore ?
Alors
toujours dans le jour
mon petit?
Toujours dans le
petit jour du dernier
dix dernier jour du condamné
à mort … (Continuer)
Familiers du
Déluge
nous sommes quelques-uns
je dis quelques milliards
sous nos chamarrures
(le jaune
Chenille
l’or
Scarabée le noir
Capricorne)
à faire trembler le … (Continuer)
Dans un temps lisse, parfois grenu des pesanteurs s’acharnent.
Des lacunes rassurent par la facilité.
L’obstacle s’oublie, se perd : un rien le traverse.
L’oblique … (Continuer)
Laisser un CommentaireJe me suis installé pour y mourir dans une image.
Une chambre étroite
et sa fenêtre
protégée
par de très vieux chênes-lièges.
Le chemin les … (Continuer)
Je serai je ne serai plus je serai ce caillou toi tu seras moi je serai je ne serai plus quand tu ne seras plus … (Continuer)
Laisser un CommentaireAu tournant du verbe
accablé de masques
dont l’être intermittent
parfois surgit
lampe éphémère
pour que renaissent
les ténèbres
en vain refoulées
parfois plonge à … (Continuer)