Catégorie : Jorge Luis Borges

Me voici encore, les lèvres mémorables,
unique et semblable à vous,
J’ai persévéré dans l’à-peu-près du bonheur
et dans l’intimité de la peine.
J’ai traversé … (Continuer)

Les crépuscules et les générations.
Les jours dont aucun ne fut le premier.
La fraîcheur de l’eau dans la gorge
D’Adam. L’ordre du paradis.
L’œil … (Continuer)

Contempler le fleuve fait de temps et d’eau
Et se souvenir que le temps est un fleuve aussi,
Savoir que nous nous perdons comme fait … (Continuer)

Pas une chose au monde qui ne soit
Nuage. Nuages, les cathédrales,
pierre imposante et bibliques verrières,
qu’aplanira le temps. Nuage l’Odyssée,
mouvante, comme la … (Continuer)

Je ne serai plus heureux. C’est peut-être sans importance.
Il y a tant d’autres choses dans le monde;
un instant quelconque est plus profond
Et … (Continuer)

A ce moment précis l’homme se dit:
Que ne donnerais-je pas pour le bonheur
d’être en Islande à tes côtés
sous le grand jour immobile… (Continuer)

Il me faudra soulever la vaste vie
qui est encore ton miroir :
Il me faudra la reconstruire chaque matin.
Depuis que tu es partie… (Continuer)

J’ai perdu tant de choses que je serais incapable d’en faire le compte, et je sais que j’ai perdu le jaune et le noir, et … (Continuer)

Nous sommes le temps
Nous sommes la fameuse
parabole d’Héraclite l’Obscur,
Nous sommes l’eau, non le diamant dur,
celle qui se perd, non celle qui … (Continuer)

Ni l’intimité de ton front clair comme une fête
ni la privauté de ton corps, encore mystérieux et muet, encore d’enfant,
ni tes paroles ou … (Continuer)

Celui qui embrasse une femme est Adam. La femme est Eve.
Tout se passe pour la première fois.
J’ai vu une chose blanche dans le … (Continuer)

C’est l’amour. Je devrai me cacher ou fuir.
Les murs de ma prison grandissent, comme en un rêve atroce. Le beau masque a changé, mais … (Continuer)

J’étais, je suis toujours, l’homme de la tribu.
L’aube approchait. Couché dans mon coin de caverne
je luttais pour plonger aux sombres eaux du rêve.… (Continuer)

Un homme qui cultive son jardin, comme le souhaitait Voltaire.
Celui qui est reconnaissant à la musique d’exister.
Celui qui découvre avec bonheur une étymologie.… (Continuer)