Catégorie : Philippe Desportes

Sommeil, paisible fils de la Nuit solitaire,
Père alme, nourricier de tous les animaux,
Enchanteur gracieux, doux oubli de nos maux,
Et des esprits blessés … (Continuer)

Je ressemble en aimant au valeureux Persée
Que sa belle entreprise a fait si glorieux,
Ayant d’un vol nouveau pris la route des dieux,
Et … (Continuer)

Icare est chu ici, le jeune audacieux,
Qui pour voler au Ciel eut assez de courage :
Ici tomba son corps degarni de plumage,
Laissant … (Continuer)

Blessé d’une plaie inhumaine,
Loin de tout espoir de secours,
Je m’avance à ma mort prochaine,
Plus chargé d’ennuis que de jours.

Celle qui me … (Continuer)

Nuict, mere des soucis, cruelle aux affligez,
Qui fait que la douleur plus poignante est sentie,
Pource que l’ame alors n’estant point divertie,
Se donne … (Continuer)

Je regrette en pleurant les jours mal employez
A suivre une beauté passagere et muable,
Sans m’eslever au ciel et laisser memorable
Maint haut et … (Continuer)

Le tens leger s’enfuit sans m’en apercevoir,
Quand celle à qui je suis mes angoisses console :
Il n’est vieil, n’y boiteux, c’est un enfant … (Continuer)

Amour en même instant m’aiguillonne et m’arrête,
M’assure et me fait peur, m’ard et me va glaçant,
Me pourchasse et me fuit, me rend faible … (Continuer)

Misérables travaux, vagabonde pensée,
Soucis continuels, espoirs faux et soudains,
Feintes affections, véritables dédains,
Mémoire qu’une absence a bientôt effacée,

Vraie et parfaite amour d’oubli … (Continuer)

Ô Nuit ! jalouse Nuit, contre moi conjurée,
Qui renflammes le ciel de nouvelle clarté,
T’aije donc aujourd’hui tant de fois désirée
Pour être si … (Continuer)

Cette fontaine est froide, et son eau douxcoulante,
A la couleur d’argent, semble parler d’Amour ;
Un herbage mollet reverdit tout autour,
Et les aunes … (Continuer)

Quand j’approche de vous, et que je prends l’audace
De regarder vos yeux, rois de ma liberté,
Une ardeur me saisit, je suis tout agité,… (Continuer)

Cependant que l’honnêteté
Retenait ta jeune beauté
Empreinte au plus vif de mon âme,
Quand je sentais brûler mon coeur,
Je me plaisais en ma … (Continuer)

Ô bien heureux qui peut passer sa vie
Entre les siens franc de haine et d’envie,
Parmi les champs, les forêts et les bois,
Loin … (Continuer)

Je crois que tout mon lit de chardons est semé !
Qu’il est rude et malfait. Hé ! Dieu suisje si tendre
Que je n’y … (Continuer)

Je ne refuse point qu’en si belle jeunesse
De mille et mille amants vous soyez la maîtresse,
Que vous n’aimiez partout, et que, sans perdre … (Continuer)