Catégorie : Rainer Maria Rilke

Ô bonheur de l’été : le carillon tinte
puisque dimanche est en vue ;
et la chaleur qui travaille sent l’absinthe
autour de la vigne … (Continuer)

Chemins qui ne mènent nulle part
entre deux prés,
que l’on dirait avec art
de leur but détournés,

chemins qui souvent n’ont
devant eux rien … (Continuer)

Sur le soupir de l’amie
toute la nuit se soulève,
une caresse brève
parcourt le ciel ébloui.

C’est comme si dans l’univers
une force élémentaire… (Continuer)

Vues des Anges, les cimes des arbres peutêtre
sont des racines, buvant les cieux ;
et dans le sol, les profondes racines d’un hêtre
leur … (Continuer)

Préfèrestu, rose, être l’ardente compagne
de nos transports présents ?
Estce le souvenir qui davantage te gagne
lorsqu’un bonheur se reprend ?

Tant de fois … (Continuer)

Qu’il est doux parfois d’être de ton avis,
frère aîné, ô mon corps,
qu’il est doux d’être fort
de ta force,
de te sentir feuille, … (Continuer)

Eau qui se presse, qui court , eau oublieuse
que la distraite terre boit,
hésite un petit instant dans ma main creuse,
souvienstoi !

Clair … (Continuer)

Ô toi, centre du jeu
où l’on perd quand on gagne ;
célèbre comme Charlemagne,
roi, empereur et Dieu,

tu es aussi le mendiant
en … (Continuer)

Reste tranquille, si soudain
l’Ange à ta table se décide ;
efface doucement les quelques rides
que fait la nappe sous ton pain.

Tu offriras … (Continuer)

Tout se passe à peu près comme
si l’on reprochait à la pomme
d’être bonne à manger.
Mais il reste d’autres dangers.

Celui de la … (Continuer)

Le silence uni de l’hiver
est remplacé dans l’air
par un silence à ramage ;
chaque voix qui accourt
y ajoute un contour,
y parfait … (Continuer)

Il suffit que, sur un balcon
ou dans l’encadrement d’une fenêtre,
une femme hésite …, pour être
celle que nous perdons
en l’ayant vue apparaître.… (Continuer)

Jamais la terre n’est plus réelle
que dans tes branches, ô verger blond,
ni plus flottante que dans la dentelle
que font tes ombres sur … (Continuer)

Quel calme nocturne, quel calme
nous pénètre du ciel.
On dirait qu’il refait dans la palme
de vos mains le dessin essentiel.

La petite cascade … (Continuer)

N’estu pas notre géométrie,
fenêtre, très simple forme
qui sans effort circonscris
notre vie énorme ?

Celle qu’on aime n’est jamais plus belle
que lorsqu’on … (Continuer)

Tel cheval qui boit à la fontaine,
telle feuille qui en tombant nous touche,
telle main vide, ou telle bouche
qui nous voudrait parler et … (Continuer)