En mars, quand s’achève l’hiver,
Que la campagne renaissante
Ressemble à la convalescente
Dont le premier sourire est cher ;
Quand l’azur, tout frileux encore,… (Continuer)
Laisser un CommentaireUne sélection de poèmes de Sully Prudhomme (1839-1907), poète parisien et premier lauréat français du prix Nobel de littérature (1901). Découvrez ses œuvres à Châtenay-Malabry où il vécut.
En mars, quand s’achève l’hiver,
Que la campagne renaissante
Ressemble à la convalescente
Dont le premier sourire est cher ;
Quand l’azur, tout frileux encore,… (Continuer)
Laisser un CommentaireSonnet.
Pour une heure de joie unique et sans retour,
De larmes précédée et de larmes suivie,
Pour une heure tu peux, tu dois aimer … (Continuer)
Sonnet.
Grand ciel, tu m’es témoin que j’étais tout enfant
Quand par témérité j’ai demandé des ailes ;
Convoitant de si bas les voûtes éternelles, … (Continuer)
Sonnet.
Inventeur de la roue, inconnu demi-dieu,
Qui le premier, ployant un souple et ferme érable,
Créas cette œuvre antique, œuvre à jamais durable,
Ce … (Continuer)
Sonnet.
Je veux de songe en songe avec toi fuir sans trêve
Le sol avare et froid de la réalité :
Le rêve offre toujours … (Continuer)
Sonnet.
Je ne te raille point, jeune prostituée !
Tu vas l’œil provocant, le pied galant et prompt,
À travers le sarcasme et l’ignoble huée … (Continuer)
Du bonheur qu’ils rêvaient toujours pur et nouveau
Les couples exaucés ne jouissent qu’une heure.
Moins ému, leur baiser ne sourit ni ne pleure ; … (Continuer)
Sonnet.
Elle part, mais je veux, à mon amour fidèle,
La garder tout entière en un pieux portrait,
Portrait naïf où rien ne me sera … (Continuer)
Sonnet.
Ami, la passion du Verbe et de ses lois
Nous obsède tous deux. Toi, d’une oreille austère,
Tu scrutes savamment le son dépositaire
Du … (Continuer)
Sonnet.
Vous me donniez le bras, nous causions seuls tous deux,
Et les cœurs de vingt ans se font signe bien vite ;
J’en suis … (Continuer)
Va, ne nous plaignons pas de nos heures d’angoisse.
Un trop facile amour n’est pas sans repentir ;
Le bonheur se flétrit, comme une fleur … (Continuer)
En souvenir je m’aventure
Vers les jours passés où j’aimais,
Pour visiter la sépulture
Des rêves que mon coeur a faits.
Cependant qu’on vieillit sans … (Continuer)
Laisser un CommentaireOn dit que les désirs des mères
Pendant qu’elles portent l’enfant,
Fussent-ils d’étranges chimères,
Le marquent d’un signe vivant ;
Que ce stigmate est une … (Continuer)
Laisser un CommentaireSonnet.
Le Phédon jette en l’âme un céleste reflet,
Mais rien n’est plus suave au cœur que l’Évangile.
Délicat embaumeur de la raison fragile,
Il … (Continuer)
Sonnet.
Le cœur n’est pas fragile, il est fait d’or solide :
Plût au dieux que, pareil à l’amphore de grès,
Il ne servît qu’un … (Continuer)
Je ne dois plus la voir jamais,
Mais je vais voir souvent sa mère ;
C’est ma joie, et c’est la dernière,
De respirer où … (Continuer)