À Alfred Denaut.
C’était au milieu de la nuit,
Une longue nuit de décembre ;
Le feu, qui s’éteignait sans bruit,
Rougissait par moments la … (Continuer)
Une sélection de poèmes de Sully Prudhomme (1839-1907), poète parisien et premier lauréat français du prix Nobel de littérature (1901). Découvrez ses œuvres à Châtenay-Malabry où il vécut.
À Alfred Denaut.
C’était au milieu de la nuit,
Une longue nuit de décembre ;
Le feu, qui s’éteignait sans bruit,
Rougissait par moments la … (Continuer)
Sonnet.
Durant que je vivais, ainsi qu’en plein désert,
Dans le rêve, insultant la race qui travaille,
Comme un lâche ouvrier ne faisant rien qui … (Continuer)
Sonnet.
La Grande Ourse, archipel de l’océan sans bords,
Scintillait bien avant qu’elle fût regardée,
Bien avant qu’il errât des pâtres en Chaldée
Et que … (Continuer)
Je voudrais, les prunelles closes,
Oublier, renaître, et jouir
De la nouveauté, fleur des choses,
Que l’àge fait évanouir.
Je resaluerais la lumière,
Mais je … (Continuer)
Ô maître des charmeurs de l’oreille, ô Ronsard,
J’admire tes vieux vers, et comment ton génie
Aux lois d’un juste sens et d’une ample harmonie… (Continuer)
Viennent les ans ! J’aspire à cet âge sauveur
Où mon sang coulera plus sage dans mes veines,
Où, les plaisirs pour moi n’ayant plus … (Continuer)
Sonnet.
Quand, pourpre de plaisir, Mars en tes bras faiblit,
Ô Vénus, et, laissant retomber son grand buste,
Livre au coussin sa tête olympienne et … (Continuer)
Si tu m’appartenais (faisons ce rêve étrange !),
Je voudrais avant toi m’éveiller le matin
Pour m’accouder longtemps près de ton sommeil d’ange,
Egal et … (Continuer)
Je me dis bien souvent : de quelle race estu ?
Ton coeur ne trouve rien qui l’enchaîne ou ravisse,
Ta pensée et tes sens, … (Continuer)
La pudeur n’a pas de clémence,
Nul aveu ne reste impuni,
Et c’est par le premier nenni
Que l’ère des douleurs commence.
De ta bouche … (Continuer)
Laisser un CommentaireSonnet.
Toi que tes grands aïeux, du fond de leur sommeil,
Accablent sous le poids d’une illustre mémoire,
Tu n’auras pas senti ton nom dans … (Continuer)
En ces temps où le corps éclôt pour s’avilir,
Où des races le sang fatigué dégénère,
Tu nous épargneras, Suzanne, enfant prospère,
De voir en … (Continuer)
Je rêve, et la pâle rosée
Dans les plaines perle sans bruit,
Sur le duvet des fleurs posée
Par la main fraîche de la nuit.… (Continuer)
Je veux lui dire quelque chose,
Je ne peux pas ;
Le mot dirait plus que je n’ose,
Même tout bas.
D’où vient que je … (Continuer)
Laisser un CommentaireIl pleut. J’entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous … (Continuer)
Sonnet.
Deux êtres asservis par le désir vainqueur
Le sont jusqu’à la mort : la volupté les lie.
Parfois, lasse un moment, la geôlière s’oublie, … (Continuer)