Catégorie : Rene-Francois Sully Prudhomme

Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu.
Née au siècle où je vis et passant où je passe,
Dans le double infini … (Continuer)

En tes yeux nage une factice opale,
Et le charbon t’allonge les sourcils,
Mais ton regard sans douceur n’est que pâle
Sous tes gros cils … (Continuer)

Quand je me hasarde à descendre
Jusques aux bas-fonds du désir,
À l’heure où l’on pèse la cendre
Que laisse après soi le plaisir ;… (Continuer)

Une muse, immobile et la tête penchée,
Ne chantait plus ; la lyre en soupirait d’ennui,
Et, se plaignant aux doigts de n’être plus touchée, … (Continuer)

À Alexandre Piédagnel.

Le vent d’orage, allant où quelque dieu l’envoie,
S’il rencontre un parterre, y voudrait bien rester :
Autour du plus beau lis … (Continuer)

Sonnet.

Atlas porte le monde, et, les poings sur les reins,
Suant, le front plissé, le sang à la narine ;
Il pleure, et dans … (Continuer)

En ce temps-là, je me rappelle
Que je ne pouvais concevoir
Pourquoi, se pouvant faire belle,
Ma mère était toujours en noir.

Quand s’ouvrait le … (Continuer)

J’ai voulu tout aimer, et je suis malheureux,
Car j’ai de mes tourments multiplié les causes ;
D’innombrables liens frêles et douloureux
Dans l’univers entier … (Continuer)

À mon insu, j’ai dit : « Ma chère »
Pour « Madame », et, parti du cœur,
Ce nom m’a fait d’une étrangère
Une … (Continuer)

Poètes à venir, qui saurez tant de choses,
Et les direz sans doute en un verbe plus beau,
Portant plus loin que nous un plus … (Continuer)

J’ai vu, tels que des morts réveillés par le glas,
Les moines, lampe en main, se ranger en silence,
Puis pousser, comme un vol de … (Continuer)

Ces vers, je les dédie aux amis inconnus,
A vous, les étrangers en qui je sens des proches,
Rivaux de ceux que j’aime et qui … (Continuer)

On a bâti là, plus réel
Que l’échelle du patriarche,
Un escalier dont chaque marche
Est vraiment un pas vers le ciel.

Dans la nature … (Continuer)

Un soir, vaincu par le labeur
Où s’obstine le front de l’homme,
Je m’assoupis, et dans mon somme
M’apparut un bouton de fleur.

C’était cette … (Continuer)

Sonnet.

Errante, elle demande aux enfants d’alentour
Une fleur qu’elle a vue un jour en Allemagne,
Frêle, petite et sombre, une fleur de montagne.
Au … (Continuer)

Une enfant de seize ans, belle, et qui, toute franche,
Ouvrant ses yeux, ouvrait son cœur,
S’est inclinée un jour comme une fleur se penche, … (Continuer)