À longs filets de sang ce lamentable corps
Tire du lieu qu’il fuit le lien de son âme,
Et séparé du coeur qu’il a laissé … (Continuer)
Découvrez la richesse de la poésie française
Une sélection de poèmes de Théodore Agrippa d’Aubigné (1552-1630), poète baroque et auteur des Tragiques, né à Pons et mort à Genève, figure majeure de la poésie protestante.
À longs filets de sang ce lamentable corps
Tire du lieu qu’il fuit le lien de son âme,
Et séparé du coeur qu’il a laissé … (Continuer)
Ode V.
Ainsi l’amour et la fortune,
Tous deux causes de mes douleurs,
Donnent à mes nouveaux malheurs
Leur force contraire et commune,
Ainsi la … (Continuer)
Sonnet XCVII.
Oui, je suis proprement à ton nom immortel
Le temple consacré, tel qu’en Tauroscytie
Fut celui où le sang apaisait ton envie :… (Continuer)
Sonnet XCIV.
Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage,
Vous le verriez sanglant, transpercé mille fois,
Tout brûlé, crevassé, vous seriez sans ma … (Continuer)
Sonnet XCIX.
Soupirs épars, sanglots en l’air perdus,
Témoins piteux des douleurs de ma gêne,
Regrets tranchants avortés de ma peine,
Et vous, mes yeux, … (Continuer)
Sonnet LXVI.
Ô combien le repos devrait être plaisant
Après un long chemin, fâcheux et difficile !
Ô combien la santé qui tire le débile… (Continuer)
Sonnet LXXXV.
Desja la terre avait avorté la verdure
Par les sillons courbez, lors qu’un fascheux hyver
Dissipe les beautez, et à son arriver
S’accorde … (Continuer)
Stance XXI.
Amour qui n’est qu’amour, qui vit sans espérance,
De soi-même par soi par soi-même agité,
Qui naquit éternel vif à l’éternité
Qui surpasse … (Continuer)
Sonnet XCV.
Sort inique et cruel ! le triste laboureur
Qui s’est arné le dos à suivre sa charrue,
Qui sans regret semant la semence … (Continuer)
Stance VII.
Puisque le cors blessé, mollement estendu
Sur un lit qui se courbe aux malheurs qu’il suporte
Me faict venir au ronge et gouster … (Continuer)
Sonnet XCIII.
Je confesse, j’eu tort, quand d’un accent amer
Sans feindre j’esclatay mes passions sans feinte,
Je devoy retenir ceste douleur esteincte
Sans prodiguer … (Continuer)
Sonnet LXXIII.
Nos désirs sont d’amour la dévorante braise,
Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs,
Ses tenailles nos yeux, et la trempe nos … (Continuer)
Sonnet III.
Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables,
Epouvantables flots, ô vous, pâles frayeurs
Qui même avant la mort faites mourir les coeurs,
En horreur, … (Continuer)
Sonnet XCVI.
Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant
Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre,
Si peu de mes langueurs qu’il m’est … (Continuer)
Sonnet LXXXIV.
Ores qu’on voit le Ciel en cent mille bouchons
Cracheter sur la terre une blanche dragée,
Et que du gris hyver la perruque … (Continuer)
Sonnet II.
En un petit esquif éperdu, malheureux,
Exposé à l’horreur de la mer enragée,
Je disputais le sort de ma vie engagée
Avec les … (Continuer)