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Pour JamaisPierre Reverdy

A la suite du temps présent
du dégoût soulevé le flanc couvert les bras tendus le cœur mis de côté

Avec toutes la place pour le même trésor
le métal de l’esprit lavé

La main tiède sur la prunelle

Et le décor remis à neuf par l’éclat de l’été
que le délire appelle ou un autre intérêt

Au ras de la fenêtre l’homme noir qui a bu
la conscience molle et toujours mal vêtu

A la fin de son rôle quelque mépris roulé

Près de la voie où quelqu’un marque
un pas qui n’est plus le dernier

Ce n’est pas le même qui passe
Puisqu’il ne s’est pas retourné

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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