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Présence de l’AiméJohann Wolfgang von Goethe

Je pense à toi quand l’éclat du soleil
rayonne de la mer ;
je pense à toi lorsque la lune
se mire et tressaille à la source.

C’est toi qui viens, quand sur la route,
là-bas se lève la poussière,
et dans la nuit, quand le voyageur
tremble sur la passerelle.

Ta voix chante pour moi au sourd murmure
du flot qui monte !
au calme du bocage combien de fois j’épie
quand tout se tait !

Je suis auprès de toi, aussi loin que tu sois,
et tu es là !
– Le soleil sombre, bientôt vont luire les étoiles.
Que n’es-tu là !

Traduit de l’allemand par René Lasne
in, « Anthologie bilingue de la poésie allemande des origines à nos jours »
Gérard & Cie, (Marabout université), Verviers (Belgique)

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Publié dansJohann Wolfgang von GoethePoètes

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