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PrologueEsther Granek

De la pensée aux mots,

un monde.
Dès qu’ils viennent en gros,

la ronde.
De la phrase à la phrase,

la stance.
Des couplets qui s’embrasent,

la danse.
Du chagrin à l’oubli,

un antre.
Sous toute philosophie,

le ventre.
Des coulisses aux décors,

un voile.
Du trépas à la mort,

un râle.
De la graine à l’épi,

un germe.
Du néant à la vie,

le sperme.
Du mineur au ministre,

un rang.
Et du lord jusqu’au cuistre,

un temps.
Du génie au crétin,

un gène.
Du raté au malin,

la veine.
Du gendarme au voleur,

un rôle.
En tout un, son tricheur,

son drôle.
Du vice à la vertu,

un tour.
De la mode au rebut,

un jour.
De ta main à la mienne,

un choix.
De l’amour à la haine,

un pas.
De la phrase à la phrase,

la stance.
Des couplets qui s’embrasent,

la danse !
1997

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Publié dansEsther GranekPoètes

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