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Promenade galanteTheodore de Banville

À Edmond Morin.
Dans le parc au noble dessin

Où s’égarent les Cidalises

Parmi les fontaines surprises

Dans le marbre du clair bassin,
Iris, que suit un jeune essaim,

Philis, Églé, nymphes éprises,

Avec leurs plumes indécises,

En manteau court, montrant leur sein,
Lycaste, Myrtil et Sylvandre

Vont, parmi la verdure tendre,

Vers les grands feuillages dormants.
Ils errent dans le matin blême,

Tous vêtus de satin, charmants

Et tristes comme l’Amour même.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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