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Quelle grandeur rend l’homme vénérableLouise Labe

Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?
Quelle grosseur ? quel poil ? quelle couleur ?
Qui est des yeux le plus emmielleur ?
Qui fait plus tôt une plaie incurable ?

Quel chant est plus à l’homme convenable ?
Qui plus pénètre en chantant sa douleur ?
Qui un doux luth fait encore meilleur ?
Quel naturel est le plus amiable ?

Je ne voudrais le dire assurément,
Ayant Amour forcé mon jugement ;
Mais je sais bien, et de tant je m’assure,

Que tout le beau que l’on pourrait choisir,
Et que tout l’art qui aide la Nature,
Ne me sauraient accroître mon désir.

Sonnets

Lectures : 3
Publié dansLouise LabePoètes

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