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RécompenseOdilon-Jean Perier

Ô corps tout secoué de prochaines musiques !
Lié contre la table où pèse ton sang noir,
laissetoi transporter d’un rire dramatique
et de honteuse ardeur embellis ton espoir.

Fils indigne de l’or natal, apôtre étrange,
je désire la mer mon patrimoine bleu ;
j’épuise tous mes cris dans les ailes d’un ange,
je tente d’acquérir la sagesse du feu.

Ah ! que craindrait mon corps du printemps sur la terre ?
Je vendange ma vigne avec gloire et colère,
mon amour a repris la face de la nuit.

Et dans le bruit mortel que fait l’aube criante
voici ! Je reconnais, généreuse et riante,
la Muse au coeur flambant, la porteuse de fruits !

La vertu par le chant

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Publié dansOdilon-Jean PerierPoètes

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