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Regret de l’asie en amériqueJules Supervielle

Sous un azur très ancien
Cachant de célestes patries
Les roses ceignant des palmiers
Tendent vers la
Rose infinie.

Entre des statues brahmaniques
Aux sourires envahisseurs
La haute terrasse d’honneur
Cède à sa grande nostalgie.

Et d’obsédantes pyramides
Lèvent un doigt bleui de ciel
Vers quelque but essentiel
Par delà l’aérien vide.

Dans l’heure mille et millénaire
Qui trempe au fond des temps secrets
Pour qui ces roses et ces pierres
Qui n’ont jamais désespéré?

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Publié dansJules SuperviellePoètes

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