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Rene MagrittePaul Eluard

Marches de l’œil
A travers les barreaux des formes
Un escalier perpétuel
Le repos qui n’existe pas
Une des marches est cachée par un nuage
Une autre par un grand couteau
Une autre par un arbre qui se déroule
Comme un tapis
Sans gestes
Toutes les marches sont cachées
On a semé les feuilles vertes

Champs immenses forêts déduites

Au coucher des rampes de plomb

Au niveau des clairières

Dans le lait léger du matin
Le sable abreuve de rayons

Les silhouettes des miroirs
Leurs épaules pâles et froides

Leurs sourires décoratifs
L’arbre est teinté de fruits invulnérables.

Paul Eluard

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Publié dansPaul EluardPoètes

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