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Retraite fatale, sariskaAndre Velter

Un paon montait la garde sur une termitière (Le paon, c’est la volaille de ces bois réservés),
Des sangliers trottaient, des élans énervés
Tremblaient et piaffaient dans l’eau d’une rivière.

On racontait l’histoire d’un saddhu attesté
Qui fort de ses pouvoirs avait pris la savane
Comme d’autres le maquis sans craindre d’avanie.
Mais après une nuit il n’était plus resté

De l’ermite qu’une main, une main froide et blanche
Qui ne bénissait plus, qui s’accrochait aux branches
Dans un éclair visible avec ses ongles peints…

Tout porte donc à croire qu’en un dernier sursaut
Le saint a vu le tigre qui n’a pas vu le saint
Ou qui avait trop faim pour jouer au dévot.

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Publié dansAndre VelterPoètes

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