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RêveJules Supervielle

Des mains effacent le jour
D’autres s’en prennent à la nuit
Assis sur un banc mal équarri
J’attends mon tour.

Souffles d’une moustache,
Aciers à renifler,
L’œil noir d’une arquebuse,
Un sourire ébréché.

On entre, on sort, on entre,
La porte est grande ouverte.
Seigneurs du présent, seigneurs du futur,
Seigneurs du passé, seigneurs de l’obscur.

Quand la fenêtre s’ouvrira
Qui en vivra, qui en mourra?
Quand le soleil reviendra
Comprendrai-je que c’est lui?

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Publié dansJules SuperviellePoètes

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