Aller directement au contenu

Rocher de la femme endormie ou belle comme l’exaspération de la sécessionAime Cesaire

Rescapée rescapée

C’est toi la retombée

D’un festin de volcans

D’un tourbillon de lucioles

D’une fusée de fleurs d’une fureur de rêves

Très pure loin de toute cette jungle
La traîne de tes cheveux ravivée
Jusqu’au fond de la barque solaire
Exaspération de la sécession

De temps en temps à travers la brume de sable

Qui s’éclaircit

A travers les jeux cicatriciels du ciel

Je la vois qui bat des paupières

Histoire de m’avertir qu’elle comprend mes signaux

Qui sont d’ailleurs en détresse des chutes de soleil

Très ancien

Les siens je crois bien être le seul à les capter encore

Plus d’une fois j’ai enhardi la vague

A franchir la limite qui nous sépare toujours

Mais le dragon gouverne le cap de cette eau interdite

Même si c’est souvent en inoffensif caret-plongeur
Qu’il survient respirer à la surface maudite

Alors quel oiseau sacrificiel aujourd’hui
Te dépêcher

Rescapée rescapée

Toi exil mien et reine des décombres

Fantôme toujours inapte à parfaire son royaume

Lectures : 0
Publié dansAime CesairePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *