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RosemondeRosemonde Gerard

Rosemonde, mère si jeune de mon opère,

Je revois le portrait où vous étiez en noir :

Vous étiez si jolie, ô ma blonde grand’mère,

Que, devant ce portrait, chacun venait s’asseoir.
La robe de satin, presque d’un noir d’ébène,

Vous faisait ressortir comme une pâle fleur ;

Et vous aviez autour du cou, sur une chaîne,

Deux fameux diamants donnés par l’Empereur.
Le portrait vit toujours avec son paysage ;

Le collier brille encore ; et le charmant visage

Garde au fond du passé ses regards absolus ;
Mais le nom rayonnant, le nom qu’un tendre geste

Voulut faire passer sur mon front trop modeste,

Le nom, dépaysé, ne se reconnaît plus…

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Publié dansPoètesRosemonde Gerard

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