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Sa flame est morte et la mienne a pris vie…Jacques Grevin

Sa flame est morte et la mienne a pris vie,
Ainsi qu’on voit l’arbrisseau renaissant
Au pied du tronc qui s’en va périssant
Sous le ridé de l’escorce pourrie :

Il est au Ciel hors le danger d’envie,
Et je suis cy, après vous languissant,
Craignant tousjours l’envieux pâlissant,
Et le venin d’une langue ennemie.

Et d’autant plus il surpasse mon heur,
Que par sur tous est grande ma douleur,
Et mes désirs chassant si belle proye :

Mais si voulez seréner vos beaux yeux,
Vous pouvez bien me rendre autant heureux
Sans que je sois envieux de sa joye.

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Publié dansJacques GrevinPoètes

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