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Sans instance ce sangAime Cesaire

toujours, pas tant vif que beau, l’air, sauf ce souffle que nous pousse la vraie terre, langue bleue et fidèle précation d’ancêtres

je vois, descendant les marches de la montagne, dans un dénouement que rendent vaste les papillons, les reines qui sortent en grande dentelle de leurs prisons votives

elles s’étonnent à bon droit que le feu central consente à se laisser confiner pour combien de temps encore dans la bonne conscience des châteaux de termitières qu’il s’est édifiés un peu partout

quant au
Soleil, un
Soleil de frontière

il cherche le poteau-mitan autour duquel faire tourner

pour qu’enfin l’avenir commence

ces saisons insaisissables ce ciel sans cil et sans instance ce sang

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Publié dansAime CesairePoètes

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