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SéismeAime Cesaire

tant de grands pans de rêve de parties d’intimes patries

effondrées tombées vides et le sillage sali sonore de l’idée et nous deux ? quoi nous deux ?

A peu près l’histoire de la famille rescapée du désastre : «
Dans l’odeur de vieille couleuvre de nos sangs nous fuyions

la vallée, le village nous poursuivait avec sur nos talons des lions de pierre rugissants. »
Sommeil, mauvais sommeil, mauvais réveil du cœur le tien sur le mien vaisselle ébréchée empilée dans le creux tanguant des méridiens.

Essayer des mots?
Leur frottement pour conjurer l’informe comme les insectes de nuit leurs élytres de démence ?

Pris pris pris hors mensonge pris pris pris pris

rôles précipités

selon rien

sinon l’abrupte persistance mal lue

de nos vrais noms, nos noms miraculeux

jusqu’ici dans la réserve

d’un oubli gîtant.

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Publié dansAime CesairePoètes

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