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SentierPierre Reverdy

Le vent trop fort ferme ma porte
Emporte mon chapeau comme une feuille morte
Tout a disparu dans la poussière
Qui sait ce qu’il y a par derrière
Un homme court sur l’horizon

Son ombre tombe dans le vide

Les nuages plus lourds roulent sur la maison
Le front du ciel inquiet se ride

Il y a des signes clairs au fer de l’occident

Une étoile qui tremble entre les fils d’argent

Les plis de la rivière qui arrêtera tout

Le monde fatigué s’affaisse dans un trou
Et du massacre ce qui reste

Se dresse dans la nuit qui change tous les gestes

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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