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SéparationAlain Bosquet

Après un demi-siècle de soupçons,

je me sépare

à la fois de mon corps

et de mon âme persifleuse.

Je voudrais leur offrir quelque cadeau,

pour marquer la rupture.

Je ne trouve rien d’autre qu’un poème :

ils le connaissent,

ils le récitent quelquefois,

mais ils ne l’ont jamais compris.

Un poème est toujours le berceau

de qui le rêve,

de qui l’écrit,

de qui l’apprend par cœur.

Comment pourrais-je divorcer

de mon corps trop verbal

ou de mon âme

simplement manuscrite ?

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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