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Si j’aime cil, que je devrais haïrPernette Du Guillet

Si j’aime cil, que je devrais haïr,
Et hais celui, que je devrais aimer,
L’on ne s’en doit autrement ebahir,
Et ne m’en dût aucun en rien blâmer.

Car de celui le bien dois estimer,
Et si me fuit, comme sa non semblable :
Mais de celuici le plaisir trop damnable
M’ôte le droit par la Loi maintenu.

Voilà pourquoi je me sens redevable,
A celuilà, qui m’est le moins tenu.

(Rymes XXXV)

Recueil : Rymes

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Publié dansPernette Du GuilletPoètes

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