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Si Je MeursJacques Audiberti

Si je meurs, qu’aille ma veuve
à Javel près de Citron.
Dans un bistrot elle y trouve,
à l’enseigne du Beau Brun,
Trois musicos de fortune
qui lui joueront — mi,ré,mi —
l’air de la petite Tane
qui m’aurait peut-être aimé
puisqu’elle n’offrait qu’une ombre
sur le rail des violons.
Mon épouse, ô ma novembre,
sous terre les jours sont lents.

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Publié dansJacques AudibertiPoètes

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