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Soleil safreAime Cesaire

au pied de volcans bègues

plus tôt que le petit brouillard violet qui monte

de ma fièvre je suis assis au milieu d’une cour

horologue de trois siècles accumulés en fientes

de chauves-souris

sous la fausse espérance de doux grigris

déjà hurlant d’âme chienne

et portant les vraies chaînes

ai-je mille de mes cœurs rendu

pour celui d’aujourd’hui qui

très fort

à la gorge nous remonte

parakimomène de hauts royaumes amers

moi

soleil safre

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Publié dansAime CesairePoètes

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