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SonnetFrancois Le Metel De Boisrobert

Grands monts qui menacez les cieux qui vous sont proches,
Vallons que le soleil prive de ses clartés,
Airs obscurs à nos yeux d’un nuage arrêtés,
Antres loin retirés du murmure des cloches ;

Os non ensevelis, précipiteuses roches,
Murs herbus, autrefois des hommes habités,
Et ores tellement de ruines emportés,
Que les loups et les ours redoutent vos approches ;

Grands rivages voisins des inutiles mers,
Je suis un pauvre esprit qui vient, dans vos déserts,
Plaindre les maux desquels je souffre les atteintes.

Privé du doux objet de ma sainte amitié,
Espérant émouvoir l’enfer à la pitié,
Si je ne puis fléchir le ciel avec mes plaintes.

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Publié dansFrancois Le Metel De BoisrobertPoètes

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