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SoufflePierre Emmanuel

Toi qui de tout sans cesse Te retires Omniprésente indivisiblement Toi dont le Nom Plénitude ou Néant Ote le sens au moment de le dire

Toi qui suspends chaque fois que j’expire Un océan d’années en cet instant Ton creux en moi c’est l’ombilic des temps Plus il m’évide et plus profond j’inspire

Cet univers s’élevant de mon sein Naît, se déploie, se contracte, s’éteint Retourne à rien au rythme de l’haleine

Pure science ! indistincte de moi

Bien qu’à mourir étrangère et lointaine

J’apprends du souffle à m’effacer en Toi

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Publié dansPierre EmmanuelPoètes

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