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Sous les toitsFrancois Coppee

Sous les toits, avec deux pots de fleurs pour jardin,
Le poète crotté vit pourtant à son aise.
L’élève de Jean-Jacques a trouvé sa Thérèse
Qui lui tient un petit ménage à la Chardin.

Quand il revient, ayant couru dès le matin,
Sans trouver un libraire à qui son livre plaise,
Et qu’on lui tend ce frais baiser qui sent la fraise,
L’homme sensible pleure et pardonne au destin.

Ce soir, à Diderot, il parle, chez Procope,
De son futur ouvrage et le lui développe
Impitoyablement comme un auteur fieffé.

Et, sur un plan nouveau que l’autre lui suggère,
Il pourra, cette nuit, veiller, grâce au café
Que d’avance lui moud sa bonne ménagère.

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Publié dansFrancois CoppeePoètes

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