Aller directement au contenu

Sous les TropiquesBlaise Cendrars

Dans ces parages le courant des vagues couvre les
rochers d’une abondante floraison animale

Des éponges de toutes sortes

Des polypes si semblables par leur forme à des plantes
qu’on les appelle

Des « lys de mer » quand ils ont l’air de fleurs vivantes
fixées au fond de la mer par leur pédoncule

Des « palmiers marins » quand ils étalent au sommet
d’une tige qui peut atteindre 17 mètres leur panache
de bras semblables à des feuilles de dattiers

Les uns ont cinq bras d’autres en ont dix semblables à
des plumes couleur de rose et nagent en les faisant
onduler
Sur les récifs d’innombrables mollusques traînent leur coquille dont la variété est infinie
Aux formes surbaissées et à bouche arrondie sont venues s’ajouter les longues coquilles aux tours d’hélice nombreux
La coquille renflée et polie
Celle à longue ouverture évasée echancrée ou prolongée en canal
Et le mollusque qui vole dans l’eau à l’aide de deux larges ailes dépendantes de son pied qui vole dans la haute mer comme les papillons volent dans

Pair

Blaise Cendrars

Lectures : 0
Publié dansBlaise CendrarsPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *