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SouvenirAntoine de Latour

Que voulez-vous de moi, sylphe de ma colline ?
A mes tristes combats venez-vous m’arracher ?
Ah ! ce n’est plus l’enfant que votre main divine
Berçait déjà rêveur, au pied de son rocher.

Depuis que loin de vous mon pied, hélas ! chemine,
Si longtemps et si loin je l’ai laissé marcher,
Qu’aujourd’hui vainement mon oreille s’incline,
Pour écouter encore l’appel de mon clocher.

Pourtant à mon oreille il était doux et tendre,
Quand sous les châtaigniers il venait me surprendre,
Et qu’il mêlait sa plainte aux chansons de mes sœurs.

Moi, je chantais aussi, mais ce chant de ma joie,
En traversant l’orage où mon cœur fut en proie,
Y prit, je le sens trop, l’amertume des pleurs.

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Publié dansAntoine de LatourPoètes

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