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Stèle obsidienne pour alioune diopAime Cesaire

Frère pour toi je t’ai instruit en oiseau oiseau ganga d’Afrique pour traverser intact le plus chaud des sables du désert

oiseau coliou d’Afrique pour déjouer les ruses de la

broussaille et affronter le rire de la forêt

franchisseur d’areg

huppe redressée d’un soudain orgueil

tu savais voler haut

migrant majeur tu savais voler loin haut surtout

embrassant d’un coup d’œil seul et jusqu’à sa plus lointaine parcelle le patrimoine héréditaire inspecteur des déshérences testeur des fidélités n’agréant de quotidien commerce qu’avec les espérances inaperçues et les vastes souvenirs dont la faveur niellait au creux ou dormait au revers la finesse légendaire de chacun de tes gestes

homme du rescrit homme de la récade

le
Message à travers la poussière des confins et le ventre et la vague tu le tins au-dessus de ta tête toujours à bout de bras hors boue à bout de cœur hors peur fidèle à l’ordre intime.

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Publié dansAime CesairePoètes

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