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StopPierre Reverdy

Le bidon de pétrole
Et le bruit
Celui qui le porte rit
Une cigarette qui scintille

Dans la nuit
Le tramway traîne une mélodie dans ses roues

Et une chevelure de lumière

Les étincelles de celle qui passe par la portière

Ses yeux sont tombés sur le rail
Un arrêt facultatif où personne ne descend
On repart
Le train mon cœur et mes mains ce soir sont en retard
Je voudrais voir le bout de tes souliers
Je voudrais savoir ce que tu penses de ce premier
voyage à pied

Derrière les autres
Ils s’en vont vite

Ils t’ont laissé
Au coin du trottoir
Et la poupée qui sortit une fois de sa boîte
Dans la vitrine
Te dit bonsoir
La rue est grande et triste comme un boulevard

Pierre Reverdy

Lectures : 1
Publié dansPierre ReverdyPoètes

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